Pour avoir la version imprimable, cliquez sur le lien suivant : Le sacrement de Pénitence en temps d’épidémie de coronavirus

Le sacrement de Pénitence

Confession pascale et autres confessions

en temps d’épidémie de coronavirus

Textes de référence

le Code de Droit Canonique au can. 960 stipule : « La confession individuelle et intégrale avec l’absolution constitue l’unique mode ordinaire par lequel un fidèle conscient d’un péché grave est réconcilié avec Dieu et avec l’Église ; seule une impossibilité physique ou morale excuse de cette confession, auquel cas la réconciliation peut être obtenue aussi selon d’autres modes ».

Le Concile de Trente affirme ainsi que « le saint concile enseigne en outre que, même s’il arrive parfois que cette contrition soit rendue parfaite par la charité et réconcilie l’homme avec Dieu avant que ce sacrement ne soit effectivement reçu, il ne faut néanmoins pas attribuer cette réconciliation à cette seule contrition sans le désir du sacrement, désir qui est inclus en elle » (14ème session, chapitre 4, Doctrine sur le sacrement de Pénitence, la contrition, cf. Denzinger, n. 1677).

—————————-

La confession pascale est obligatoire :

  • Catéchisme de l’Eglise Catholique, n. 2042 : Deuxième Commandement de l’Eglise : « Tout fidèle est tenu par l’obligation de confesser ses péchés au moins une fois par an ».
  • Code Droit Canonique, can. 989 : « tout fidèle l’âge de discrétion est tenu par l’obligation de confesser fidèlement ses péchés graves au moins une fois par an».

En ce qui concerne la confession pascale, et en général les autres confessions, spécialement en cas de péché mortel ou grave, impossibles pour de très nombreux fidèles dans le contexte actuel d’épidémie de coronavirus, le décret de la Pénitencerie Apostolique du 19 mars 2020 (cf. aussi homélie du Saint-Père du 20 mars 2020) comporte cette disposition : ceux qui n’ont pas accès au sacrement de Pénitence peuvent demander à Dieu le pardon de leurs péchés – même mortels – d’un cœur contrit et sincère (contrition), avec la ferme résolution de recourir à la confession sacramentelle dès que possible.

—————————–

Comment faire ?

Dans la pratique…

On se retire seul… Après un long temps de silence pour se mettre en présence de Dieu, on lit un passage de l’Evangile. Exemples :  L’enfant prodigue (Luc 15, 11-32) ; la rencontre avec Zachée (Luc 19, 2-10) ; La femme adultère (Jean 8, 1 – 11) ; Le repas chez Matthieu-Lévi (Matthieu 9, 10-13)…

Puis, on médite la Parole de Dieu pendant un long temps de silence.

On prie le Psaume 50 (cf. ci-dessous).

On fait son examen de conscience soigneusement, puis on dit le Confiteor (“je confesse à Dieu”).

On confesse ses péchés à Dieu dans le secret de son âme.

Enfin, on dit “l’acte de contrition” en s’engageant fermement à confesser ses péchés à un prêtre dès que ce sera possible pour recevoir l’absolution sacramentelle.

On conclut par la prière mariale du « Salve Regina » (cf. ci-dessous).

——————————

ACTE DE CONTRITION

« Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Aussi, j prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence. »

PSAUME 50

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,

selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute,

purifie-moi de mon offense.

 

Oui, je connais mon péché,

ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché,

ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

 

Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice,

être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute,

j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

 

Mais tu veux au fond de moi la vérité ;

dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;

lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

 

Fais que j’entende les chants et la fête :

ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes,

enlève tous mes péchés.

 

Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu,

renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face,

ne me reprends pas ton esprit saint.

 

Rends-moi la joie d’être sauvé ;

que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;

vers toi, reviendront les égarés.

 

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,

et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres,

et ma bouche annoncera ta louange.

 

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,

tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;

tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

 

Accorde à Sion le bonheur,

relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ;

alors on offrira des taureaux sur ton autel.

 

SALVE REGINA

Salve, Regína, Máter misericórdiæ

Víta, dulcédo, et spes nóstra, sálve.

Ad te clamámus, éxules, fílii Hévæ.

Ad te suspirámus, geméntes et flentes

in hac lacrimárum válle.

Eia ergo, Advocáta nóstra,

íllos túos misericórdes óculos

ad nos convérte.

Et Jésum, benedíctum frúctum véntris túi,

nóbis post hoc exsílium osténde.

O clémens, O pía, O dúlcis Vírgo María.

 

 

 

Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre

consolation, notre espoir, salut !

Enfants d’Ève, de cette terre d’exil nous crions vers vous ;

vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée

de larmes.

Ô vous, notre Avocate, tournez vers nous vos regards compatissants.

Et, après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus, le fruit

béni de vos entrailles,

Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge

Marie !